PRÉCISIONS DÉTAILLÉES
AU SUJET DU 3E FONDEMENT DE MON ENGAGEMENT POLITIQUE:
GÉRER LES TAXES DE FAÇON RESPONSABLE,
notamment, en limitant les augmentations, en assurant une évaluation en continue de l’efficacité de nos programmes, tout en modifiant la façon dont nous gérons la dette à long terme pour mieux se servir de ce levier de développement et en ouvrant un débat sur l’adoption de mesures d’éco fiscalité.
Avant toute chose, il y a lieu de réitérer que selon les études du service des finances de la Ville, les Drummondvilloises et Drummondvillois paient présentement des taxes inférieures comparativement aux contribuables de villes comparables, pour des services équivalents. Il faut garder cela en tête, même si des contribuables m’ont exprimé qu’ils considéraient leur compte de taxes trop élevés.
Malgré cela, à moins d’implanter des nouveaux services ou de les améliorer substantiellement, il faut limiter la majoration des taxes à l’augmentation des coûts de système. En effet, le maintien des services existants suppose des augmentations annuelles pour rencontrer les hausses salariales et celles des prix des équipements et fournitures;
Clairement, les citoyens et citoyennes désirent que leurs élus gèrent leurs taxes de façon responsable. C’est la base;
Ainsi, il faut vérifier en temps opportun l’efficacité de toutes nos dépenses et réajuster le tir, si nécessaire;
Il faut aller chercher des autres niveaux de gouvernement notre juste part de subventions pour remplir nos missions et s’assurer celles provenant des autres instances gouvernementales traitent nos citoyennes et citoyennes avec équité.
Afin de recevoir le financement et détenir les pouvoirs nécessaires au développement de notre transport en commun, surtout que le gouvernement du Québec montre une certaine déresponsabilisation à cet égard;
Une approche nouvelle quant à la gestion de notre dette devra être utilisée comme levier pour soutenir notre développement et notre résilience face aux changements climatiques. Cela suppose un recours plus agressif à l’endettement en tenant compte de notre richesse foncière, un peu comme tout propriétaire immobilier qui se sert raisonnablement de son pouvoir d’emprunt pour améliorer son immeuble ou autre élément d’actif. On ne parle pas ici « d’emprunter pour payer l’épicerie »;
Nous avons les capacités de prendre, raisonnablement, des risques accrus afin de créer des actifs et de les maintenir. Ces actifs profiteront également aux générations futures et il est donc normal qu’elles en paient éventuellement une partie;
Les partenariats publics et privés devront être envisagés pour nous aider à financer nos projets d’envergure et les réaliser dans de meilleurs délais. Une ville comme Mascouche vient d’en vivre l’expérience positive dans le cadre de la réalisation d’une piscine publique. Un exemple à suivre.
Quant aux employés, il y a lieu d’instaurer, sinon d’améliorer une culture d’innovation. Les employés connaissent leur travail et sont susceptibles de trouver des idées pour améliorer leur productivité et sauver des coûts pour les citoyens et citoyennes.
Au chapitre des recettes, je proposerai au conseil municipal, avec l’aide de la direction des finances, d’adopter des mesures d’éco fiscalité. Ces mesures serviraient à faciliter le maintien et le développement d’aménagements nécessaires pour rendre notre ville plus résiliente aux changements climatiques ou encore à diminuer la production de matière résiduelle à envoyer à l’enfouissement. Dans d’autres cas, elles pourraient favoriser la biodiversité. Il y aura lieu de faire un inventaire des mesures possibles, de considérer celles qui peuvent s’appliquer plus facilement et à moindres coûts et de tenir compte de l’expérience vécue dans d’autres municipalités. Je voudrai m’assurer que l’implantation de ces mesures ne se fasse pas en catimini. Les citoyens seront informés régulièrement des progrès de ces débats et en cas d’application, les gens jouiront d’un délai raisonnable pour s’adapter à ces nouvelles réalités. Sans restreindre les possibilités, voici des exemples de mesures qui pourraient être soumises à l’étude du conseil municipal :
Redevance favorisant le maintien de la végétation urbaine lors de travaux de construction, comme à Victoriaville;
Redevance sur certains articles à usage unique dont les revenus pourraient servir à financer des projets écoresponsables comme à la Ville de Prévost;
Taxe sur les surfaces minéralisées de certains immeubles non résidentiels, comme à Ville de Boucherville.
Nous pourrions trouver des moyens de financer certaines dépenses, comme la plantation d’arbres sur notre territoire, par l’élaboration d’un programme volontaire de compensation des émissions en « circuit fermé » à Drummondville. Je ne connais pas de précédents au Québec, mais on peut innover. On pourrait imaginer qu’une citoyenne ou un citoyen puisse compenser les émissions d’un déplacement en avion en finançant une plantation d’arbres chez nous, au lieu qu’un organisme de compensation le fasse ailleurs. Je ne suis pas sans savoir que ce programme aurait une allure symbolique, mais j’imagine tout de même la fierté d’une personne revenant d’un voyage par avion, en contemplant, dans sa ville, une plantation d’arbres le long d’une rue ou dans un parc qui émanerait de son don. Ce serait une approche « gagnant-gagnant », comme je les aime.